El dinero no trae la felicidad, según un estudio de la Universidad de Princeton

dinero

Economistas norteamericanos llevan a cabo una investigación que demuestra el efecto de “ilusión óptica” del acaparamiento de capital.

No son ningunos peleles: Daniel Kahneman, premio Nobel de economía en el 2002, y el Centro de Estudios de Política Económica (CEPS) de la Universidad de Princeton tienen un CV lo suficientemente denso como para asustar a más de uno. Y son ellos quienes lo dicen.

Según informaciones publicadas en el diario Le Monde del 22 de Mayo de 2007, la pregunta, “¿sería usted más feliz si fuese más rico?”, crea una ilusión óptica en la cual “más dinero” equivale a “vivir mejor”, y es esta ecuación la que cuestionan los expertos. “La pregunta no se puede hacer de manera aislada”, agregan.

Esta ilusión está dividida por clases, afectando más que todo a la clase media americana (más de 50 mil $ por año), para la cual un aumento en sus ingresos no significa una mejoría en el nivel de vida y la felicidad. Sin embargo, en familias precarias (por debajo de 50 mil $), un aumento en el presupuesto familiar sí se traduce en una mejoría percibida.

Para explicar estas conclusiones, los investigadores esgrimen que no es el valor absoluto o abstracto del dinero lo que trae felicidad, sino el distanciamiento con los vecinos. Es decir, ser rico entre ricos no parece traer felicidad, al contrario, trae infelicidad ya que siempre se puede conseguir a alguien más adinerado. Además, el consumo de bienes materiales no parece traer felicidad y el estilo de vida ligado a la riqueza (shopping, clubes deportivos, etc.), parece traer estrés en lugar de calma y felicidad.

El efecto de ilusión óptica aparece cuando las personas creen que podrán extender en el tiempo el “boom” de felicidad producido por la aparición repentina de dinero. Se cree que ese momento de “felicidad” de “soy rico” podrá prolongarse, y no es el caso; por eso es que aparece la frustración y la infelicidad.

Este artículo da para pensar bastante. Aquí les dejo el original (en francés publicado en Le Monde). Creo que sirve de base a una discusión sobre la reducción de todos los valores humanos a valores de intercambio económico, esto es, una filosofía de capitalismo liberal.

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Travailler plus pour gagner plus, c’est le mot d’ordre du nouveau gouvernement. Comme s’il allait de soi que gagner plus est un gage de bonheur unanimement souhaité.

Des économistes américains ont récemment prouvé le contraire. A la question “seriez-vous plus heureux si vous étiez plus riche ?”, Daniel Kahneman, Prix Nobel d’économie en 2002, et quatre de ses collègues du Centre d’études de politique économique (CEPS) de l’université Princeton répondent par la négative. “Quand on pose cette question de façon isolée, les gens en exagèrent l’importance. Ils pensent qu’ils seront plus heureux s’ils gagnent mieux leur vie. Mais il s’agit d’une illusion d’optique”, affirment les auteurs.

Une illusion, certes, mais pas pour tout le monde. Car les conclusions des auteurs ne valent que pour les ménages de la “classe moyenne” qui gagnent plus de 50 000 dollars (37 000 euros) par an. Pour eux, un surplus de revenu ne se traduit que très faiblement en mieux-être. En dessous du seuil de 50 000 dollars, accroissement de salaire et satisfaction semblent en revanche aller de pair.

Pour expliquer leurs conclusions, les économistes américains soulignent que ce n’est pas la valeur absolue du revenu qui rend heureux ou malheureux, mais plutôt l’écart avec les voisins. Autrement dit, être riche parmi les riches n’a aucun intérêt ; ou pis, peut rendre très malheureux, car l’on côtoie souvent encore plus riche que soi. Qui plus est, jugent les auteurs, la consommation de biens matériels n’accroît pas la sensation de bien-être. Enfin, affirment-ils, les loisirs des gens aisés (faire des achats, de la gymnastique…) sont générateurs de tension et de stress.

Pourquoi donc les dirigeants d’entreprise négocient-ils des indemnités de départ, retraites chapeaux et autres parachutes dorés atteignant des montants faramineux ? Ils sont victimes de cet effet d’optique, expliquent les économistes de Princeton. Ils surestiment le surplus de plaisir qu’ils pourront tirer de cet argent et s’illusionnent en pensant que ce bonheur qu’ils ressentent au moment où on leur accorde cette somme va durer. A long terme, il n’en est rien.

L’OCDE tire des conclusions similaires dans son Panorama de la société. Le “degré de satisfaction” d’une population n’est pas forcément lié au PIB du pays. Les Mexicains se déclarent heureux de vivre alors que le PIB du Mexique est relativement faible. Au Japon, c’est l’inverse. “Le bien-être des gens dépend en large mesure de la situation de la collectivité dont ils font partie et de leurs relations avec cette collectivité”, conclut l’OCDE.

La population française est aussi moins satisfaite de son sort que son PIB ne pourrait le laisser penser. Les Français sont râleurs, et ce n’est pas une illusion d’optique.

Annie Kahn
Article paru dans l’édition du 22.05.07

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2 Responses to El dinero no trae la felicidad, según un estudio de la Universidad de Princeton

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  2. Vinz says:

    Why Money Makes You Unhappy

    Money is surprisingly bad at making us happy. Once we escape the trap of poverty, levels of wealth have an extremely modest impact on levels of happiness, especially in developed countries. Even worse, it appears that the richest nation in history – 21st century America – is slowly getting less pleased with life. (Or as the economists behind this recent analysis concluded: “In the United States, the [psychological] well-being of successive birth-cohorts has gradually fallen through time.”)

    Read More http://www.wired.com/wiredscience/2010/07/happiness-and-money-2/#ixzz0unBXUsSC

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